07/10
Après avoir vu ce film, je regrette qu’il ne soit pas nominé aux Oscars 2016 dans les différentes catégories (notamment meilleure actrice principale et meilleure actrice second rôle).
Free Love (Freeheld) l’histoire de l’inspecteur Laurel qui tombe amoureuse de Stacie après s’être rencontrées lors d’une partie de volley. Un an plus tard, toujours heureuses, vivant ensemble, Laurel apprend qu’elle est atteinte d’un cancer en stade terminale et qu’elle voudrait que sa pension revienne à Stacie. Le film va donc retracer le parcours et la combat de Laurel contre l’administration pour que sa compagne puisse garder leur maison et bénéficier de sa pension après son décès, et surtout pour ramener l’égalité entre les sexes.
Julianne Moore éblouissante
J’ai vraiment apprécié le film Carol de Todd Hayes, Cate Blanchett était magnifique, la mise en scène et l’atmosphère rendait le film très dramatique, mais j’ai une préférence pour Julianne Moore qui m’a encore plus touché dans son film.
Il est vrai que l’on pourrait penser qu’elle se répète après son interprétation dans Still Alice, où elle jouait une femme atteinte d’Alzheimer. Nous avons certaines similitudes avec cette nouvelle histoire, mais je trouve que cela ne gâche en rien le talent de l’actrice. Même si elles sont deux avec Ellen Page, je ressens principalement Julianne Moore comme le coeur du film qui veut se battre à la fois contre son cancer, mais surtout faire valoir ses droits de femmes avant de quitter ce monde.
Nous commençons donc le film sur une certaine légèreté où les deux femmes se cherchent, s’apprivoisent, s’aiment tout simplement. Nous suivons les activités de chacune et leur quotidien, enfin, la dernière heure du film se consacre pleinement à la maladie de Laurel, mais aussi au mal être de certains homosexuels qui cherchaient seulement à exister (que ce soit Laurel et son couple, ou même un de ses partenaires de police qui n’arrivait pas à avouer son homosexualité dans un milieu où il est très difficile d’exister et de s’épanouir au début des années 2000).
Il faut aussi relever la prestation de Steve Carell plus qu’appréciable car il sert d’élément déclencheur supplémentaire pour que Laurel aille jusqu’au bout dans sa lutte pour les homosexuels, mais il permet surtout d’apporter une petite dose d’humour permettant une rupture bienvenue dans cette histoire dramatique.
Une grande émotion
Le jeu de Julianne Moore est parfait, et même si elle porte tout le film, il faut quand même saluer le travail d’Ellen Page. Les deux actrices ont une forte alchimie, et leurs scènes sont remplis d’émotions, surtout vers la fin du film quand Laurel n’en n’a plus pour longtemps. Il est certain que le spectateur sera touché par cette histoire (vraie) qui aura permis à Stacie de garder leur maison et de valoriser les droits des homosexuels, le droit au mariage et à l’égalité.
La conclusion du film est prévisible dès le début, le spectateur sait à quoi s’attendre, mais on reste marqué par ce drame qui n’en fait pas trop, qui est bien construit, bien écrit sans rentrer dans le cliché.
J’aurai aimé le voir aux Oscars 2016, malheureusement la compétition est assez importante, et c’est vrai que ce film rappelle un peu trop le film de Julianne Moore l’année dernière, Still Alice, ou même Carol qui est en compétition cette année.
Avec Ellen Page, Julianne Moore, Steve Carell, Michael Shannon, Josh Charles, Luke Grimes.
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